La mort joyeuse

« On ne peut pas visiter ce pays si l'on ne croit pas à certaines choses, telles que le rêve, le miracle, la passion. »

La Mort Joyeuse explore la Fête des Morts au Mexique où elle est célébrée avec éclat. Dès les premières images, Reichenbach saisit l'effervescence des préparatifs : des femmes pâtissent et décorent des têtes de mort en sucre, tandis que les marchés débordent de fleurs d'un orange éclatant. Ici, on ne parle pas des "morts" mais de "chers disparus". Dans chaque foyer, des offrandes sont déposées : objets familiers, souvenirs et mets favoris que les morts ne mangent pas, mais dont ils viennent uniquement rendre la saveur. Pour les guider depuis le cimetière jusqu'à leur maison, des chemins de pétales de fleurs sont tracés, bien que parfois, dit-on, le diable brouille les pistes pour les égarer. Ici, on rit de la mort en hochets, en marionnettes, en chansons. Même les enfants enterrent leurs poupées en riant, sans tristesse, car la mort n'est pas une fin, mais le prolongement de la vie.